L’aide européenne au développement coupée

L’Union européenne a décidé de suspendre son aide au développement, en raison de l’absence de progrès démocratiques depuis l’arrivée au pouvoir d’Andry Rajoelina, en mars 2009. L’action humanitaire est en revanche maintenue.

Le président malgache Andry Rajoelina, le 28 avril 2010 à Pretoria. © AFP

Le président malgache Andry Rajoelina, le 28 avril 2010 à Pretoria. © AFP

Publié le 4 juin 2010 Lecture : 1 minute.

« L’UE considère que le transfert par la force du pouvoir survenu à Madagascar, le 17 mars 2009, constitue une violation flagrante de la démocratie et de l’État de droit », souligne un texte des 27 pays adopté en marge d’une réunion des ministres européens des Affaires intérieures à Luxembourg.

La feuille de route jugée « unilatérale » et « inacceptable »

la suite après cette publicité

L’UE avait ouvert des « consultations » sur le sujet qu’elle a décidé de clore, jeudi, jugeant que la feuille de route pour la transition proposée par les « autorités de fait » à Madagascar, qui prévoit la tenue d’élections le 26 novembre prochain, est « unilatérale » et « inacceptable ».

Madagascar est plongée dans une nouvelle crise depuis fin 2008. Elle a conduit à l’éviction, en mars 2009, de Marc Ravalomanana, qui vit depuis en exil en Afrique du Sud, et à son remplacement par M. Rajoelina, alors soutenu par l’armée.

Après des accords signés en 2009 à Maputo et Addis Abeba mais restés lettre-morte, une nouvelle tentative de médiation internationale s’est soldée par un échec, début mai à Pretoria.

Les mesures décidées jeudi auront pour effet de suspendre tout appui budgétaire accordé à Madagascar, ainsi que l’affectation de nouveaux moyens financiers au titre du dixième Fonds européen de développement. Elles n’affectent pas, en revanche, l’aide humanitaire et d’urgence, ni certains projets bénéficiant directement à la population.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Andry Rajoelina, à Pretoria, en avril. © Stéphane de Sakutin/AFP

Rajoelina à quitte ou double

Contenus partenaires